par Ralph Boncy
Elle pose entièrement nue et vulnérable pour Mark Squires, le photographe des stars, jouant pour un instant le jeu de la séduction. Mais le titre de cet album autobiographique et infiniment personnel, Martha l’emprunte sciemment à une chanson terrible de sa mère — « Proserpina » —, la dernière que Kate McGarrigle a écrite, « alors qu’elle avait déjà un pied dans le monde où elle s’en allait », me dit-elle.
Il y a surtout des chansons de deuil déchirantes sur Come Home to Mama, et la délicate « All Your Clothes » reste peut-être la plus touchante. Mais tout n’est pas résolument tourné vers le passé. Son quotidien de nouvelle maman, sa vision futuriste, voire apocalyptique, dans une chanson comme « Radio Star », la chanteuse montréalaise les assume totalement sur cet opus éclaté, conçu dans une saine liberté, sans crainte d’un échec commercial. Dans le studio de Sean Lennon, à New York, tout s’amalgame avec humour, audace, et une certaine défiance accentuée par la réalisatrice japonaise Yuka Honda.
Martha Wainwright / Come Home To Mama / Maple Music
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